Tout savoir sur la Réduction mammaire

mai 8, 2023

Tout savoir sur la Réduction mammaire

Une réduction mammaire peut s’avérer utile lorsqu’une poitrine trop généreuse devient un véritable handicap au quotidien et que l’on souhaite réduire son volume. Au-delà d’un certain volume, on parle d’hypertrophie mammaire et une réduction s’apparente à de la chirurgie réparatrice et non plus esthétique.

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Qu’est-ce que la réduction mammaire ?

Une réduction mammaire permet d’alléger une poitrine trop lourde, souffrant d’un excès de glande mammaire associé ou non à un excès graisseux.

« On parle de  réduction mammairelorsque le volume enlevé à la patiente est d’au moins 300 g par sein, et de 400 g par sein si la patiente présente un surpoids » précise le chirurgien.

Réduction mammaire : quelles différences avec l’hypertrophie mammaire ?

L’hypertrophie mammaire souvent associée à un affaissement des seins, appelé ptôse mammaire. La réduction s’accompagne alors d’un lifting mammaire pour :

  • faire remonter les seins ;
  • rééquilibrer la posture.

Pourquoi avoir recourt à une réduction mammaire ?

Les causes les plus fréquentes

  • le mal de dos : elles souffrent de dorsalgie, ou de douleurs à la nuque ou aux épaules, causées par le poids des seins ;
  • la difficulté à s’habiller – en particulier à trouver des sous-vêtements à leur taille, qui ne leur compriment pas la poitrine – et la gêne dans certaines activités quotidiennes ;
  • le complexe esthétique : chez les femmes, même jeunes, une grosse poitrine peut s’affaisser et causer d’importants complexes. Et même lorsqu’elle reste ferme, il n’est pas toujours simple d’assumer une forte poitrine et l’intérêt qu’elle peut susciter.

Chez les jeunes femmes, il est important d’attendre la fin du développement mammaire, à savoir vers 18 ans, avant d’effectuer une réduction.

Après la grossesse

De même, après une grossesse, on recommande d’attendre 6 à 12 mois après l’accouchement, ou après l’allaitement s’il a eu lieu, avant de réaliser cette intervention. L’objectif est de laisser le temps à la jeune maman de retrouver son poids de forme.

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Réduction mammaire : comment se déroule l’opération ?

Une réduction mammaire est une opération qui s’effectue toujours sous anesthésie générale, et le plus souvent en ambulatoire.

L’intervention dure entre 2 heures et 2 heures 30, en fonction de la technique utilisée.

Les trois techniques chirurgicales de réduction mammaire

Il existe trois principales techniques chirurgicales de réduction mammaire, employées selon le volume de sein retiré :

  • s’il est petit, sans ptôse associée : une incision simple autour de l’aréole suffit ;
  • s’il est moyen, avec une ptôse légère, deux incisions sont faites : une autour de l’aréole et une autre verticale, entre le mamelon et la partie inférieure du sein ;
  • s’il est gros et associé à une ptôse importante, trois incisions sont nécessaires : une péri-alvéolaire, une verticale et une sous le sein, dissimulée dans le sillon sous mammaire. La cicatrice est dite en forme de T inversé.

La glande mammaire enlevée durant l’intervention est systématiquement envoyée en anatomopathologie, pour être analysée et pesée précisément.

Quelles sont les contre-indications à la réduction mammaire ?

Il existe plusieurs contre-indications à la réalisation d’une réduction mammaire..

Le tabac

Le tabac fait partie des contre-indications à la réduction mammaire. « Les grosses fumeuses présentent un risque bien plus important de complications et de problèmes de cicatrisation. » explique le chirurgien. De ce fait, il refuse d’opérer les patientes fumant plus d’un paquet quotidiennement, et demande, même pour les petites fumeuses, le sevrage complet au moins 3 semaines avant l’intervention et 2 semaines après.

L’obésité

L’obésité multiplie également les risques de complications. Une femme dont l’Indice de Masse Corporel, ou IMC, est supérieur à 35, devra préalablement perdre du poids avant de subir une réduction mammaire.

Les antécédents d’embolie pulmonaire

Les antécédents d’embolie pulmonaire ou de phlébite constituent également une contre-indication à cette chirurgie.

Recommandations postopératoires de la réduction mammaire

La cicatrisation prend une quinzaine de jours, et la patiente doit porter un soutien-gorge de contention :

  • nuit et jour pendant un mois ;
  • puis uniquement en journée pendant un second mois.

Les douleurs postopératoires sont modérées et sont généralement soulagées avec des antalgiques classiques. Une convalescence sera observée pendant une à trois semaines en fonction des cas.

La patiente peut reprendre une activité sportive au bout de 6 semaines.

Les cicatrices doivent être protégées du soleil pendant au moins un an. « Tant que les cicatrices sont roses, il faut absolument les protéger du soleil au risque qu’elles brunissent et restent toujours plus foncées que la peau » insiste le praticien. Il faut donc attendre que les cicatrices blanchissent avant d’envisager de les exposer au soleil.

Après l’intervention, le sein sera dans un premier temps très haut et rond. Il ne prendra sa forme définitive qu’environ trois mois plus tard.

« Il est important de préciser que, si l’architecture du sein peut être modifiée par une réduction mammaire, cela n’affecte en aucun cas la surveillance pour le cancer du sein » rassure le chirurgien.

Existe-il des risques en cas de réduction mammaire ?

Les risques ou complications opératoires sont relativement rares, mais doivent être mentionnés par le praticien lors des rendez-vous préalables. Voici les principales complications possibles :

  • le retard de cicatrisation, lorsque la cicatrice s’ouvre légèrement sur la base du T » explique le chirurgien ;
  • l’apparition d’un hématome expansif peut survenir dans 1 à 2% des cas : un saignement se produit dans le sein, occasionnant un gonflement important. « La patiente doit alors repasser au bloc pour que l’on arrête le saignement » indique le Dr Gianfermi ;
  • la cytostéatonécrose fait partie des complications sérieuses : une partie de la glande mammaire peut mourir, se déliter et faire un kyste, qu’il faut alors drainer.

Comme lors de toute opération, la cicatrisation peut être défavorable : avec des cicatrices hypertrophiques, voire chéloïdes, ces dernières entravant alors l’aspect esthétique du résultat.

Dans certains cas, les canaux galactophores sont altérés pendant la chirurgie, compromettant un futur allaitement.

Enfin, une altération de la sensibilité du mamelon est possible, même si elle redevient le plus souvent normale après 6 à 18 mois.